Comment puis-je réussir en affaires et cultiver l'amitié de nombreuses relations sociales, si je ne bois pas ?
Boire en société est aujourd’hui un fait accepté dans le monde des affaires. Il semble convenable en tout temps de faire naître l’occasion de servir un cocktail, un vin, un whisky ou une liqueur fine pour établir un contact avec les clients actuels ou futurs. Plusieurs membres des A.A. sont les premiers à admettre qu’ils ont souvent conclu des affaires importantes au bar, au cabaret, à la chambre d’hôtel, ou même à la maison au cours d’une réception. Il est tout de même surprenant de constater la somme énorme de travail qui s’accomplit sans le secours de l’alcool. Il est également étonnant pour beaucoup d’alcooliques de découvrir le nombre important de chefs dans l’industrie, les affaires, la vie professionnelle ou artistique qui ont réussi sans l’appui de l’alcool. En fait, un nombre considérable de membres admettent aujourd’hui que le « contact d’affaires » était l’une des nombreuses excuses qu’ils se donnaient pour boire. Maintenant qu’ils sont sobres, ils avouent réussir mieux qu’auparavant. L’abstention n’a pas entravé leur talent à se faire des amis ou à influencer les gens qui peuvent contribuer à leur succès financier. Cela ne veut pas dire, en outre, que tous les A.A. brisent subitement avec leurs amis ou leurs associés qui boivent. Si un ami désire un ou deux cocktails avant le dîner, le membre prendra une eau gazeuse, un café ou un jus de fruit. S’il est invité à une réception pour traiter d’affaires, il n’hésitera pas, en général, à y assister. Il sait par expérience que la plupart des invités, plus attentifs à leur propre verre qu’au sien, ne sont pas particulièrement intéressés à ce qu’il boit, lui-même. Lorsqu’il commence à s’enorgueillir de la qualité et de la quantité d’ouvrage qu’il abat, le nouveau venu réalise alors que, dans presque tous les domaines du monde des affaires, c’est encore l’effort qui conduit au succès. Cette banale vérité ne lui est pas toujours apparue comme telle, lorsqu’il buvait. Dans ce temps-là, il a pu se convaincre que le charme, l’ingéniosité ou le fait d’être bon vivant étaient la clef du succès en affaires. Ces qualités sont sans aucun doute utiles pour celui qui boit d’une manière sociable, mais pour l’alcoolique elles ne sont pas suffisantes, parce que ce dernier, lorsqu’il boit, est porté à leur accorder beaucoup plus d’importance qu’elles n’en méritent réellement.